Zuzana Caputova, première présidente de la Slovaquie

Les Slovaques ont choisi le changement samedi 30 mars, en élisant pour la première fois de leur histoire une femme à la tête du pays. Zuzana Čaputová va devenir le 15 juin la première femme présidente de la Slovaquie.

Zuzana Caputova incarne pour beaucoup un contrepoids face aux populistes au pouvoir, cette militante anti-corruption de 45 ans a obtenu 58,40% des voix face à son rival Maros Sefcovic, commissaire européen soutenu par le parti au pouvoir Smer-SD.

La future présidente Slovaque est souvent comparée à Emmanuel Macron, notamment pour la soudaineté de sa victoire, mais également pour les idées politiques de son parti. En effet, il y a un an, Zuzana Caputova était quasiment inconnue, et son partie, Slovaquie Progressiste, avait vu le jour seulement quelques semaines auparavant. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’est pas représenté au parlement du pays, les élections législatives n’ont lieu que l’année prochaine.

Défense de l’environnement

Jusque-là, Zuzana Čaputová, 45 ans, était avocate et activiste écologiste et anticorruption. Elle a même reçu le prix Goldman, sorte de prix Nobel qui récompense les personnalités qui s’engagent pour la sauvegarde de l’environnement. Elle a reçu ce prix pour avoir mené avec succès une campagne pour bloquer l’installation d’une grande décharge publique à Pezinok, d’une surface comparable à 12 terrains de football. En 2013, la Cour suprême slovaque a donné raison aux habitants de Pezinok, en annulant le permis de construire de la décharge.

Une présidente progressiste

Dans un pays à majorité catholique, Mme Caputova n'a pas hésité à se prononcer ouvertement en faveur de l'accès libre à l'avortement et de droits élargis pour les couples homosexuels, estimant qu'un enfant vivra "mieux avec deux êtres amoureux de même sexe" que dans un orphelinat.

Selon les résultats publiés par l'Office de statistiques, les prises de position de Mme Caputova lui ont permis de l'emporter aussi bien dans les villes que dans les campagnes plus conservatrices.

Sources :

- 20 minutes

- RTL

- Orange actualités