Inovaya : « l’eau potable n’est pas une option mais un droit ! »
- Admin
- 31 mars 2019
- 2 min de lecture

En 2017, l’UNICEF estimait que 1,2 milliards de personnes dans le monde ne bénéficiaient pas encore d’un accès sécurisé à une potable.
La start-up lyonnaise INOVAYA propose des solutions innovantes afin de faciliter et sécuriser l’approvisionnement en eau potable de communautés composées de 500 à 20 000 habitants. INOVAYA a déjà séduit des ONG au Laos, en République démocratique du Congo et aux Philippines. Elle cible également les industriels en quête de solutions pour traiter leurs rejets.
Cette start-up a été créée par Khaled Al Mezayen. C’est lors d’une mission humanitaire en Syrie que ce docteur en pharmacie industrielle, d’origine syrienne mais né à Bucarest et diplômé de l’Université de Toulouse a décidé de donner un sens à son travail. Trouver des solutions innovantes afin de donner l’accès à l’eau à tous. En effet, l’une des premières causes de mortalité infantile dans le monde, et plus particulièrement dans des zones de conflit et/ou isolées, est l’absence d’une source d’eau propre à la consommation pérenne.
En 2013 il crée une société en Roumanie et crée le projet SOWAT. Ce projet avait pour mission d’approvisionner en eau potable et sanitaires les cabanes de pêcheurs du Delta du Danube sans modifier l’environnement. Suite au succès international de ce projet, Khaled Al Mezayen a décidé de donner naissance à INOVAYA en 2017.
La start-up adapte son caisson de traitement d’environ 1,5 mètre cube à chaque situation locale. Le système effectue une première clarification/désinfection purement mécanique, sans dépense d'énergie, pour se débarrasser des impuretés et bactéries en suspension jusqu'à 10 nanomètres. Puis il élimine, sans produits chimiques, les polluants identifiés : arsenic, métaux lourds, nitrates... à l'aide de filtres agissant comme des aimants, ayant une durée de vie de dix ans. « Le système est conçu avec le moins de maintenance et de consommables possible », explique-t-il. Dimensionné pour fournir 20 litres d'eau par jour à 1.000 personnes, selon la norme OMS, son coût est de 30.000 euros sur dix ans.
L’équipe d’INOVAYA ne se contente pas seulement de trouver des solutions techniques, elle accompagne tout au long du projet les acteurs de terrain (ONG/communautés locales…) afin de permettre le financement et la mise en œuvre des activités. Khaled Al Mezayen réfléchit à un système de « troc humanitaire » entre les industriels et les ONG, où les entreprises, bénéficiant de sa technologie à un prix compétitif, « reverseraient une partie de leur budget RSE à des associations pour financer des installations dans les pays en voie de développement ».
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